Mercredi nous avons pris le temps. Monsieur N a passé de longues heures sous les arcs-en-ciel avec ses camarades (vive les giboulées de mars !) avant d’être enfermé pendant plusieurs jours. Monsieur S a regardé Spiderman nouvelle génération pour la millième fois, a laissé traîner ses déguisements et les histoires qui vont avec un peu partout dans la maison, a gagné toutes les parties de 7 familles Tchoupi et m’a fait un beau dessin aux pochoirs pour me consoler. Bébé Bouddha a mis le bazar, m’a fait courir dans tous les sens et profité des éclaircies lors d’une longue balade avec papa.
C’était un mercredi un peu particulier car le lendemain Monsieur N se faisait retirer les amygdales et les végétations. L’opération était nécessaire et devrait vraiment lui changer la vie mais ça n’est jamais facile pour un parent de laisser son enfant au bout du couloir et de le regarder partir au bloc. D’attendre impatiemment qu’il remonte en chambre, guettant les bruits de pas et de lits roulants dans les allées, les ombres sous la porte qui reste close bien trop longtemps. De l’entendre dire que ça va, qu’il ne faut pas s’inquiéter mais de lire la douleur sur son visage. C’était une toute petite opération mais je la sentais peser sur mon cœur depuis des jours. Alors pendant qu’on l’opérait, pendant que je l’attendais, le ventre et la gorge noués, j’ai pensé à tous ces parents qui vivent entre diagnostics et hôpitaux. La vie n’est pas toujours facile, juste et tendre et malheureusement certains enfants sont confrontés à la maladie très tôt. Bravo à eux pour tous les combats qu’ils mènent et bravo à tous leurs proches qui affrontent des quotidiens si douloureux. Je vous adresse mes plus douces pensées, vous souhaite beaucoup de courage et surtout, surtout, de gagner la bataille !
Tu l’auras compris, au milieu de toutes ces émotions je n’ai pas trouvé le temps d’écrire. Et l’article du mercredi arrive… vendredi ! Je te parle d’enfants bien sûr et… d’obéissance !